Depuis quand des briques à Papeete?

Je vais  tenter de trouver quels moyens, quels dosages ont employés ceux qui construisirent les premiers, en briques.
Il me faut  d'abord répondre à ces questions:
Qui étaient ils? De quelles formations venaient ils? Que firent ils?


Au tout début de mes recherches, j'ai simplement saisie dans mon moteur de recherche: Brique, Papeete.
Le texte suivant est sorti, confirmant qu'il y avait bien une piste.



Calaméo pour publier et partager vos documents !
Notices sur les colonies françaises par le marquis de Chasseloup-Laubat
http://fr.calameo.com/read/000061616284061ba82b1
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De nombreux recits sur la manufacture d'objet, de pirogue et de construction existent.

Un extrait du voyage missionaire du Duff en1797.
Description de la structure d'un marae.



Extrait de : http://www.tahitiheritage.pf/fiche-tombes-de-la-famille-darling-1-24266.htm
Le 13 septembre 1881, John Adam Darling décède à l’hôpital de Papeete et sera enterré sur Punaauia. Cette première structure n’a pas de pierre tombale à l’avant, une pièce a été retrouvé non loin de cette dernière. Il est probable qu’elle soit un élément attenant à cette structure. La tombe en elle-même est délimitée de brique rouge. La tombe de son épouse présente la même structure de brique dite réfractaire servant de délimitation à l’emplacement du cercueil.
 Il s’agissait apparemment de structures d’époques.
Il faut aussi préciser qu’une briqueterie existait à fare Ute dans les années 1850, lieux probable de fabrication de ces matériaux. A cela il convient d’emettre l’hypothèse selon laquelle le génie civil récemment mis en place aurait pu y prendre part de manière active car la brique servait à la fabrication aussi de fours.
...
(D'aprés mes enseignements; à l'emplacement des "antennes", à vérifier...)
j'ai commencé à vérifier:
1 décembre
Ce que j'appelle les "antennes", c'est actuellement des locaux de "vini". Le batiment daterai de 1920 et n'aurai jamais été une briqueterie. Il n'est pas en brique, d'après mes premiers renseignements.
Il a une architecture unique à Papeete avec un fronton. Les murs seraient d'une sorte de "moellons". Corail taillée? Tuf?

Pourquoi le site de Fare Ute?
Pour prendre le matériaux sur place? pour faire des briques avec des joncs ou autres? (Marècages) parce que elles sont faites avec  la boue, en latérites et séchées aux soleils. Façon malgache? voir la page.
Pourquoi transporter du bois à Fare Ute pour y faire du feu? (Parce qu'à l'époque il y en avait tout prés, peut être...Parce qu'on brulait des joncs, des roseaux?) Pour embarquer les briques? Y a t il des constructions en brique ailleur en polynésie?....tiens tiens, encore une piste?
(Insertion: PPt St Amèlie, Vaiami, Présidence, , Fataua, Atimaono, Orofero, Taravao,Marquises.

Les fours à chaux des gambiers sont alimentés en roseau. Voir page "production et transports..."

Je n'ai trouvé aucun plan précisant une briqueterie à l'époque. Il y en a un, présenté plus loin dans cette rubrique, qui indique un four. Mais il est placé dans le secteur "magasin aux vivres" de l'époque. Sur le même plan est indiqué un four à chaux. alors , plutôt un four de cuisson?)
Il me faut reconstituer une histoire de Papeete. Le drame colonial n'est pas le sujet, même si il est en filigramme tout au long de ce blog.

Bien sur je ne recommencerai pas le travail présenté sur : http://www.abcdaire.netfenua.pf/themes/papeete/
Ni celui du site de la ville de papeete, qui tout deux, présentent l'histoire de la ville.


Les archives de Papeete ont brulées lors du bombardement de 1914.
Ma visite au service, lors de l'exposition consacrée à ce moment terrrible de l'histoire, fut peu productive pour ce sujet.
(L'exposition était cependant d'une trés grande qualité sur le sujet de la guerre et des hommes engagés.
Je posséde le discour de Tati arranguant les soldats à leur départ. Il faudra que je le transmette.)
J'ai découvert incidemment que j'habitais à l'endroit où quelques obus allemands tombérent.
Les arrières grands parents de mon propriètaire racontaient qu'ils entendirent les obus siffler au dessus de leurs têtes.
(Insertions: Dans le jopf, il apparait réguliérement des avis de tirs pour tests, depuis le mont Faiere. Alors, confusions?)



Et voici donc une histoire de Papeete et surtout d'un quartier en particulier: Sainte Amélie et l'avenue Pouvana o oopa.

Le point de départ fut la présence d'un four à chaux sur le site actuel du DICOM ancien, SAOM et les constructions telles que la présidence ou l'ex hôpital Vaiami.

(Je précise que les programmes de technologie ayant changés, l'architecture a été intégrée en 5°. Electrotechnicien, électronicien de formation, j'ai choisi de commencer mon autofomation par ce qui fut le mode constructif primitif: La brique de terre séchée,  l'adobe.
Il ne m'a pas fallu longtemps pour m'apercevoir que le patrimoine bâti le plus ancien de Papeete était en brique. Qu'il était analogue aux constructions de Cayenne que j'avais pu visiter, mais aussi de Noumea ou d'Algérie. Je pensais donc aux militaires dés le debut pour les briques cuites. Et ma question était: quelle terre? où? )





Vue depuis  la maison de W. Crook, fondateur de papeete. Il était installé sur le mont Faiere depuis le 14 Avril 1818.
 Il s'agirait donc d'une vue de la rivière qui descend St Amélie, depuis le mont Faiere .
J'ai tenté de retrouver l'angle de vue.
Il faut se placer aux environs du portail actuel fermant l'accés au quartier résidentiel militaire, pour le retrouver. Les arbres empêchent cependant de faire une photographie. Google Earth ne permet pas une excellente visibilté non plus, mais on y arrive presque. (les sommets de Moorea sont réalistes.)
Il existe toujours un emplacement occupé par une mission protestante sur les hauteurs du mont Faiere.


Voici une vue de Papeete par W. Wiles.
Une plaine? Marécageuse? C'est ce qui est décrit le plus souvent.
(Nom de la ville: Papeeti)


U

...Deux facteurs déclenchent le conflit. D’une part, les Français confisquent des biens de la reine pour construire des camps militaires comme par exemple l’Uranie, l’îlot de Motu Uta, Sainte-Amélie; d’autres terres appartenant à des chefs opposés aux Français, seront aussi aliénés. D’autre part, six chefs indigènes sont arrêtés...


Et voici une gravure, en vente, dont voici la source. Je n'arrives pas à contacter le vendeur...pour l'instant. Puisque c'est Bruat qui fit construire sainte Amèlie, nous sommes donc aux alentours de 1840.


1844 Dessin de Raimbault: Le pont de la carrière est un peu amèlioré.
 La cariére de pierre se trouvant à l'entrée à droite, de la vallée et du village de Sainte Amèlie.
La situation géographique du pont est visible sur plusieurs plans présentés plus loin.




Une magnifique vue de Papeete:
http://www.upf.pf/IMG/pdf/Catalogue-Expo-LivresRemarquables-Aout-2010.pdf

Un extrait des premières constructions par Bruat.
Les missions extérieures de la marine
E. Jurien de la Gravière

http://fr.wikisource.org/wiki/Les_Missions_ext%C3%A9rieures_de_la_Marine/01
... Les émouvantes péripéties de la lutte avaient détourné un instant son attention des travaux qui devaient assurer l’établissement de sa petite armée, la conservation des approvisionnemens, la défense des positions militaires. Au mois de mars 1845, la plupart de ces ouvrages n’étaient encore qu’ébauchés.
 le gouverneur en pressa l’exécution avec une nouvelle ardeur, dès qu’une pacification momentanée lui eut rendu la libre disposition de ses troupes.
Tout devint ouvrier à Taïti, comme tout y avait été soldat. Une machine à vapeur apportée de France fut rapidement montée et distribua bientôt autour d’elle la force et le mouvement. Les ateliers les plus divers prirent racine sur ce sol nouveau.
Des carrières s’ouvrirent au flanc des montagnes, le corail enlevé aux récifs de la côte se convertit en ciment ; une vaste manutention, des magasins, des hôpitaux, des casernes, s’élevèrent à la place des baraques de bois, des cases de palmier et de bambou qui avaient d’abord abrité la garnison, les munitions et les vivres.
De vastes terrains incultes, des marécages insalubres, se transformèrent en jardins potagers ou en pâturages, des quais s’avanceront assez loin en mer pour permettre aux plus gros navires de commerce d’y débarquer leurs cargaisons. En même temps, les fortifications se rectifiaient, s’étendaient et s’armaient.
 La ville de Papeïti ne possédait pas encore une enceinte complète ; on s’occupait activement de la mettre, par un long retranchement et par une succession de blockhaus et de redoutes, à l’abri d’une agression venue de l’intérieur, en mesure de repousser une attaque dirigée de la mer. ...


Une vue depuis le mont Faiere.
Il n'y a pas d'arbre.

L'avenue de Sainte Amèlie en 1910.
Une question: Les arbres sont ils toujours là? J'irai faire un repérage à partir de la photo imprimée. Certaines branches sont peut être reconnaissables...

*
Le percement du chemin de Sainte Amèlie. Vers les hauteurs. 
 En 1913, à peu prés.
On observe l'absence d'arbre.
Fougéres et goyaviers...Fraicheur, loin des moustiques.
Est-ce la morale ou la fraicheur qui fait porter des habits à manches longues?
Certainement les deux...
Emprunt aux archives protestantes. (Voir leur site. D'autres photographies montrent bien l'absence de végétation haute. )


A noter que Papeete se nommait à l'origine Pape iti qui se traduit par petite "eau" ou rivière et non corbeille d'eau. (Insertion: corbeille vient de l'usage de corbeilles pour ramener de l'eau. "Ete" comme dans "umete"?)
     http://www.abcdaire.netfenua.pf/themes/papeete/)
La "corbeille d'eau" a bien existé, topologiquement, cependant, mais est entièrement construite aujourd'hui.
Plusieurs bras et résurgences, en arc de cercle de chaque coté de l'axe vallée /mer.
La rivière initiale n'est plus visible que de la cascade à l'entrée de la vallée et à l'embouchure.
Il reste les bains de la reine visible dans les jardins de l'assemblée territoriale. (Et le bassin du parc de la poste?)
Aujourd'hui rares sont ceux qui nomment la rivière avec certitude, certains la nomment la Vaiami, d'autres la St-Amélie. Aucun Papeiti. ( Sauf quelques historiens, érudits.)
Il n'y a aucun panneau sur le site et aucune carte actuelle ne nomme la rivière. C'est frappant.
C'est le mystère!

Le fait est que nous sommes devant un cas spécial où une rivière non nommée traverse une capitale.
Rivière, qui pour la qualité de ses eaux et du cadre qu'elles créaient, sera à l'origine de la relâche des premiers baléniers, qui écriront les premières pages de l'histoire Franco-Tahitienne.
La reine y aura son palais et Pritchard et Moerenhout leur maison.
Bruat s'installera sur le site. (Chez la Reine, au départ)
La forge, les menuiseries, les fours à chaux, la boulangerie, les casernes, l'imprimerie officielle, l'hospital se serviront de ses eaux.
Cette rivière verra tous les protagonistes, entendra toute l'histoire, détendra tous les plus grands et ...
sera ensevelie, oubliée des mémoires, des livres et des cartes.
Je trouverai honnorable de la voir à nouveau à ciel ouvert, quelque part, et flanquée d'un panneau historique.
Nous pourrions y celébrer le "Jour de la Grande Bêtise des hommes" qui installés là,  parce que c'est beau, enterrent leur paradis.
(Cela pourrait même alimenter une propagande pour le développement durable.
Avec un message fort: Ne vous tirez pas une balle dans le pied , c'est idiot!)

Ce passage, un peu en décallage avec le thême de ce blog peut-être, rentre dans le cadre de l'impact sur l'environnement de la construction en général. Nous sommes devant un cas anarchique de développement d'habitats,structures et d'ouvrage d'art. --->Programme de technologie 5°

Insertion: Depuis ces lignes, jai un peu cherché...
Dans les archives d'outre mer. Et donc, fausse route, La rivière Papeiti sort d'une résurgence, source, au pied du mont Faiere et ne traverse pas St Amélie.
La papeiti semble trés large à l'époque, mais était trés peu profonde. ce qui conduira Bruat a faire currer les fonds,  devant le futur palais de la reine.
Alors "iti" pour peu profonde?

Extrait du plan de Mariani pour Bruat en janvier 1844
Mais Il y a  une seconde rivière distincte qui descend de Sainte Amélie.
Et il y a un nom: Papehaoa

(l'hopital n'existe pas encore et les plans sont consultables sur l'Anom.)

Dans mon lexique 'aoa=corail et ha'ua=zone de corail. En acceptant l'approximation orthographique, (comme on le verre aprés), on pourrait traduire par Eaux de corail.
Car sur un autre plan apparaissent les carrières, qui alimenteront les fours à chaux.
D'abord vers l'embouchure de la Tipaerui puis des rue des poilus Tahitien actuelle, derrrière "Tahiti pas cher", aujourd'hui.

En utilisant toutes les variantes autour de haoa, on obtient fougéres, banyans, pierre de marae, herminette...
Tout, et donc rien...
fougére me semble interressant car j'ai lu a plusieurs reprise que les gens aimaient à aller ce promener vers le fond de vallée et les fougéres pour ce raffraichir .
.
(La riviére descendant de la mission étant nommée: Papeava et est bien distincte.)

Extrait de plan joint par Bruat à la France à son rapport. en janvier 1844

On voit qu'en janvier la rivière ne coule pas depuis la vallée, c'est encore le cas encore aujourd'hui. Mais elle se nomme toujours Papehaoa à Papeiti.

Tout à fait à droite il y a une embouchure d'une courte rivière, issue d'un marécage. (Le marécage n'est pas représenté sur ce plan. Mais visiblement c'est la saison séche et sur le magnifique plan de 45, il y est. )
C'est, pour moi, la "Vaiami".
Topologiquement, elle longe, justement l'emplacement du futut hopital du même nom.
A l'autre extrèmite, contre les mornes, il y aura un four à chaux. La rue du front de mer au four, s'apellera la rue du four à chaux.
(Voir le plan des possessions Brander à la rubrique : La brique B d'en face la présidence.)
La maison rouge juste à droite de cette embouchure étant pour moi le  consulat Anglais, la maison de Pritchard. (Voir au début de la rubrique qu'elle est bien à coté d'une embouchure.)
Aujourd'hui on remarque, par forte pluie, que  la route sur le front de mer, à cet endroit est généralement inondée.
La Tipaerui est clairement identifiée sur la droite du plan suivant.  Ainsi que la seconde carrière de pierre et le four à chaux de l'époque.  Une rivière issue d'un  bassin semble avoir totalement disparue aujourd'hui. Je dirai au niveau du temple Paofaï aujourd'hui.


Source indiquée plus loin. Mariani pour Bruat 1844
La Tipaerui y est identifiée: Mitimitianua
miti,  s. salt, salt water, sauce; see tai. [Dav : 4577]
anua,  s. the name of a tree of hard wood. [Dav : 582]
anua,  ad. superficially; slightly. [Dav : 583]
anua,  voy. ania. [Jau :201]
nua,  prep. [runa, runga, luna,] above; see nia. [Dav : 5073] (note)
nua,  pr. dessus, sur. [Jau :2425

Hum! Je ne suis pas du métier! et cela ne m'avance à rien...



v' identifiant la carrière de moellon. (La carte a une  légende précise.)
Il y a une petite rivière qui part d'haut dessus de la carrière, à droite de la Tipaerui et qui decend jusqu'à la mer. Je n'ai jamais vu de nom. Elle coule toujours le long du stade Bambridge.
Les pointillés correspondent au lit tracé sur la carte au dessus.

En allant y faire un tour, j'ai pu voir un lit qui longe le consevatoire, traverse l'emplacement de l'ancien hotel et passe devant le temple et l'école en provenance d'une autre vallée descendant de Pamatai. 
Merci à la Directrice de l'école qui m'a permit de visualiser cela.

Le gardien du conservatoire m'indique qu'il y a très longtemps, (30 ans) , il y avait un tas de pierre bien disposées à l'arrière de celui çi. Il pensait à un Marae. Aujourd'hui, tout a été renivellé et construit.

A l'arrière de l'église, au bas d'une falaise de tuf rouge, il y a un petit quartier, très humide, (Rivière?) où un habitant m'a dit qu'il avait déjà entendu parlé de cette carrière à cet endroit. Il y a de nombreuses pierres et certaines semblent façonnées. Par rapport à mes estimations cela correspond.
Mais je suis incapable de distingué un éclatement naturel et une taille...

Mais les indications sur le lit, enfoui et canalisé, actuel de la rivière, fournies par la Directrice, me font douter un peu.

Idem pour celle à gauche situé sur a peu prés sur le site du temple Paofai actuel.
(Il faudrait retrouver l'origine du mot Paofai, mais je crois que c'est celui d'une personne...)

Ci dessus la Papeiti, la Papehaoa (qui se nomme ici Vaihii!!!) et deux autres bien distinctes, jamais nommées, et qui disparaitront, avant la Tipaerui.
A partir de 1962, il est noté ruisseau de St Amélie.

(Dans mes souvenir de 1983, il y  a une résurgence et une petite rivière encore plus à droite à l'emplacement du petit centre commercial et du parking de l'hotel radisson. (Il ne reste qu'un bassin derrière la bijouterie le Chalumeau d'or.)


(Au passage,cela ne va pas beaucoup mieux pour le nom de l'actuelle Tipaerui, descendant de la vallée du même nom aujourd'hui mais à l'époque, vallée de la reine...J'ai pu lire Tipae, (2 cartes au dessus et la Tipaï, (carte çi dessus) et voici la Mitimitianua. toujours pour la Tipaerui actuelle.


)

Et encore: Teruoteaoe!

Plan des établissements de la frégate l'Uranie, dans la vallée de Teruoteaoe. TAITI.
Levé sur les ordres de Armand Joseph Bruat, gouverneur des possessions françaises dans l'Océanie. Annotations. Légende. Echelle de 0,0015 pour 1 mètre.
20 janvier 1844




Coffin produira un plan ou figure l'aménagement d'un captage depuis les cascades jusqu'au fort du mont Faiere. Pour palier au fonctionnement discontinu de la riviére dans la vallée et alimenter les casernes et Papeete.
(Et même un chemin de fer provisoire dont je n'ai aucune trace. Archive de l'outre mer, base d'image Ulysse.)

(Initialement ,j 'avais placé ici mes recherches concernant le chemin de fer, dans un paragraphe nommé:
Entracte mécanique et électrique. 
 Mais celui çi a pris de telles proportions que je l'ai déplacé dans une rubrique à part:
 Plusieurs chemins de fer à papeete!)

Plan suivant...Génie, 1845

Aïe, comme une difficulté pour écrire le nom de la ville ...apostrophe, tréma. Et la rivière s'appele-t-elle Papeete, Papéete, Papeeti,..?. Pourquoi, de telles ratures? Approximation? Cela ne fait presque pas sérieux pour le  plan d'un conducteur des travaux .
(La rivière de droite qui semble longée par des ramparts est certainement un projet. Sur la Vaiami? En asséchant les marais? D'où vient ce nom?)
Insertion: Aujourd'hui j'ai discuté avec une personne qui a le souvenir, (35 ans en arrière environ)  d'un tuyau sortant d'un bloc de béton au niveau de l'embouchure de cette rivière que je considére être la Vaiami. (Celle longeant les ramparts à droite de la ville.)
 Elle serait donc au début de la zone des piroguiers des jardins de paofai actuel.
J'irai voir...
Sur le document suivant il est fait état de la terre Vaiami. On peut trouver au moins trois jopf relatifs à cette vente. Jamais il ,n'est fait mention de la rivière Vaiami comme étant une limite à cette terre. Il me semble que s'il y avait une rivière Vaiaimi elle aurait été citée.






Dans le travail suivant, on retrouve le nom de terre Vaiami. La rivière n'est pas plus citée.

 Et ici, enfin, l'amalgame apparaît!
Chambre territoriale des comptes de la Polynésie française
Collectivité de la Polynésie française (Affaires foncières) – Observations définitives
Séance du 26 août 2008 - Page 23 sur 44
4.2.3. Acquisition d'une parcelle de terre dépendante du lot n° 3 du
partage de la terre VAIHI
Une offre de vente avait été faite au Territoire le 24 juin 1998 concernant une parcelle de terre
d’une superficie de 4,5 hectares environ.
(...)
Le terrain vendu au Territoire est traversé par un talweg. Il est frappé par une servitude de
curage, puisque bordé par la rivière VAIHI (VAIAMI). De surcroît, le terrain n’est accessible
que par un chemin du mauvais côté de la rivière : «
ce chemin longe le lit de la rivière sur sa
rive droite (Est), alors que la propriété… se trouve sur sa rive gauche (Ouest).



Et enfin celui çi, simplement beau en grandeur réelle...du génie, en 1845:

Sur le plan à coté de l'hôpital provisoire (L'), apparait une construction annulaire que je n'arrive pas à identifier pour l'instant.
l'embouchure de la "Vaiami" semble avoir disparue...
On aperçoit le pont de Sainte Amélie, représenté sur la gravure en haut de cette rubrique et  montrant le blokhaus et le village de sainte Amélie.

Les repères (U) indiquent des carrières. La légende précise, en les distinguant, carrière de moellon et carrière de pierre.
j'ai récupéré un  moellon en face du CESC actuel et une pierre du four.
Le moellon est parallélépipédique et 5 cotés façonnés, 1 coté plus brut. La pierre n'a qu'une face taillée. (A la base du four il y a aussi des moellons rouges.)
D'autres moellons servent de marches d'escalier. Se sont sûrement les restes du blokhaus qu'il y avait au dessus.
Malgré un lavage haute pression, le moellon reste rouge. 
C'est un matèriaux tendre et résistant à la compression. 
 Du tuf volcanique, aisement travaillable,  mais sensible à l'érosion.
 Il nécessite un enduit pour durer.
 Sinon voir les "chapeaux" des moaï à l'île de Paques et également de nombreuses constructions à Rome.
Voir Wikipédia: tuf volcanique.

La carrière de moellon,  sur le magnifique plan de Bruat, est dans la vallée de la Tipaerui, à droite en entrant. 
Aprés une rapide visite derrière le conservatoire, je pense avoir vue l'emplacement de la carrière. Le gardien, installé depuis trente ans me rapporte qu'il y avait un espace avec de s pierrres taillées bien rangées. Il pensait que c'était un marae. Mais je n'ai jamais vu de marae repertorié à cet endroit. Ceci dit je m'y connais peu.
Aujourd'hui des terrassements ont tout fait disparaître mais la falaise reste visible.

J'ai remarqué deux de ces moellons rouges servant d'appui à un escalier d'un des fortins de la Punaruu.
Celui à l'entrée du CFPA.
Je pense que l'accés se faisait par l'étage. Le bas ne comportant que des meurtrières orientées vers toutes les directions. C'est de la pierre taillée recouverte de chaux.
Le fortin est plein de grafitis anciens.
  Allons gouvernements, un effort pour la conservation.

j'ai fait la connaissance d'un monsieur passionné également d'histoire de Tahiti et qui m'invite à aller voir les deux autres fortins. L'un d'eux, le plus en hauteur est écroulé mais il me dit qu'il est fait de moellon rouge également. Celui au dessus du centre commercial Tamanu est en bon état.

Il devait y avoir un plancher à mi hauteur. Les deux moellons constituant l'alège d'une porte.

J'ai eu le sentiment que ce chemin plat d'accés est récent.
 Il m'a semblé que le fortin à l'origine est sur une sorte de pic. (Trois parois à pic et le chemin. Remblai depuis la route?)
Trois murs sont droits et à angles droits. Le dernier face à la rivière est "Bombé". Pourquoi? Pour la vision panoramique? Pour mieux résister à des boulets?

Les murs ont été défoncés au RDCpour permettre un accés facile aux "squatteurs".
Il y de nombreux grafitis. Certains anciens, 1908,  1924, etc.
L'ensemble est dangereux.
 Visiteurs, attention: Portez un casque!

J'ai visité celui de gauche. Celui d'en haut est écroulé, celui à droite est debout.
Je remarques que tous les ponts ont les même piles à chaques extrèmités et le même  types d'arches métallique.
 Cependant celui çi n'a pas de réverbéres.
www.delcampe.net pour voir celui du pont de l'est, de Tipaerui en entier.



Couleur grise, trés commun, en général une seule face taillée, celle qui reçoit l'enduit.
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Qui étaient ces tailleurs de pierre?
Les casernes joffres n'apparaissent pas encore.
Le maçon qui s'en chargera s'appelle Vernaudon Jean, briquetier et chauffournier. Formé dans la creuse, en même temps que son frêre Antoine, embarqué à Lorient et libéré de ses obligations miltaires, à Tahiti.
Il y recevra certainement une dotation d'installation de la France, comme c'était en vigueur à l'époque.
 Il s'installera comme briquetier, chauffournier.
Il recevra la commande des batiments et de la plupart des constructions maçonnées de Papeete.
Il formera de nombreux briquetiers, tailleurs de pierre et maçons.  
A priori sur Hamuta, Associé avec des Cadousteau, Poroï? vers 1856?  (Jopf des années 1880/1890)
Un extrait du JOPF_1884_page_00013[1]


Finalement cela commence à faire du monde dans la brique...
(Retour sur cet aspect en fin de rubrique.)

Mais un briquetier faisait il ses briques où s'en servait il uniquement? Je trouve de nombreuses traces d'importations.

Une passionnante  étude sur les premiers colons Français par la BSEO avec un titre spectaculaire: Farani taioro...J'ai du mal à l'écrire...mais c'est bien le titre!


(Le bas de page me donne une piste trés interressante.)




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L'emplacement de la carrière est toujours visible. Elle a modifié les courbes de niveau du plan çi dessus.
Un arc de cercle entre le pont de la rivière Papehaoa et entre les deux repères U.
c'est à dire l'extrèmité de la colline au pied du blockhaus.

Il y avait d'autres carrières de corail ou de pierre, comme à Faa'a par exemple, où c'était l'activité principale de la garnison du fortin.
Une carrière de pierre est indiquée a l'angle du morne où se trouve aujourd'hui les snacks du lycée Gauguin.
Pour l'instant, je ne trouve pas trâce de fortin à Faa'a?
Logiquement je l'aurai placé à la cité de l'air, où Il y  aujourd'hui le seul chateau d'eau, (et non citerne), de Tahiti, et pour les même raisons: Point le plus haut de la commune et surplombant Faa'a et la plaine de Puunaiua..
Mais les limites de Papeete ont évoluées avec le temps. J'ai lu quelque part que Tipaerui était à Faa'a. alors ce fortin pourrait être celui de l'uranie? Les travaux à coté de la station essence en montant la RDO montre beaucoup de roche...

Il existe un plan sur calque du service de l'artillerie de 1893, concervé au cadastre à Papeete.
 IL y ait indiquait, sans préciser de quoi une carrière à l'extrémité du site du DICOM actel, derrière le carrossier, au bout du petit bras de rivière.
Une autre carrière est indiquée à l'extrémité de l'emplacement de l'actuel collège Lamenais.
Et le four de Sainte Amèlie est bien légéndé four à chaux. (Alors que celui à l'extrémité de la rue du four à chaux à lui disparu
Les choses ne s'arrangent pas pour le nom de la rivière...Voici une étude de l'orsthom en 1984...Ici on parle de la Vaiami, longeant l'avenue Bruat....Encore une approximation? Je n'ai trouvé aucun plan d'époque, jusqu'à cette étude de l'orsthom pour préciser : Vaiami. (Mais J'ai bien trouvé Vaihii et terre Vaiami)

Le rapport montre des bras multiples à la riviére.  A tel point que j'ai un doute...parle t on vraiment de la rivière qui descend la vallée? Où bien de l'autre rivière sortant du corail, vers  les anciens fours à chaux, rue des poilus tahitiens? Le tracé en bleu me semble correspondre assez bien pourtant. sauf que j'ai placé la cascade à une fourche. il y a un lit de riviére et une convergence au fond du site du DICOM, derrière le garage de peinture actuel.
Je ne suis pas satisfait de mes annotations sur cette  carte. Il faudra que je reprenne cette partie.

apparement je me suis total fourvoyé: la rivière où j'ai noté "jamais vu" serait celle qui débouche derrière le garage de peinture, au fond du terrain du Dicom. (Ex SAOM)
Là ou j'ai inscrit "les maisons inondées car il n'y a plus de lit de rivière" est en fait la rivière qui descend du quartier Rey en provenace du lieu dit "la source à la vierge".
 La jonction existe et est généralement saturée et deborde sur la route lors des fortes pluies.
J'habite donc entre ces deux points, au niveau de l'intersection de la ligne  P8 avec la rivière bleu.

Finalement, cette rivière est bien mal connue...
J''ai trouvé une antériorité: Assainissement de la Vaiami en 1966.


www.upf.pf/IMG/pdf/LR_CP_Les_Depenses_Txt.pdf
(...) Face à ces épidémies et aux maladies endémiques, les dépenses de santé publique se limitent à l'entretien de quelques médecins militaires. Un hôpital a été créé en 1843 dans un camp militaire sur l'emplacement de Vaiami à Papeete et en 1880, Il n'y a que deux médecins de la marine.
En 1884 est construit l'hôpital Vaiami qui restera l'hôpital principal de Tahiti jusqu'en 1971. (...)

Il est écrit "l'emplacement de Vaiami", ce qui fait plutôt penser à une référence pour une terre, un lieu dit.

 

Un extrait du site :
http://www.abcdaire.netfenua.pf/themes/papeete/
(...)  C’est autour de cet établissement missionnaire que se constitue petit à petit la future ville que l’on n’appelle plus Wilk’s harbour ou Hope town mais Papeete du nom de la rivière qui, avec la Vaihi, arrose cette terre marécageuse.(...)     Pas de Vaiami!

 Ceci dit ils disent du "nom de la rivière" et plus haut "du nom des calebasses contenues dans des paniers tréssés".
Les premieres cartes montrent bien Papeiti: petite eau. Et c'était peu profond...Puis ensuite Papeete : corbeille d'eau comme dans "umete"
Autre extrait du même site:
(...)Les bâtiments administratifs occupent l’espace situé entre les deux rivières, la Papeete et la Vaihi.
Les premières fondations de l’hôpital Vaiami sont posées ; en attendant, on peut se faire soigner à l’hôpital de Motu Uta. (...)


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Viaud à fait une des plus vielle photo de St Amélie depuis le sentier pour le blockhaus, à droite de l'entré de la vallée, au dessus du CESC actuel.
On y voit le village et la vallée encore trés naturelle avec les montagnes en fond.
J'ai vu la photo une seule fois lors d'une exposition des plus vielle photo de tahiti, à la bibliothèque de l'université.
Voici la photo actuelle avec presque le même cadrage.

Je ne trouve pas celle de Viaud...Insertion: Ca yest , je l'ai trouvé. Dans un grand livre sur Tahiti , intitulé du mythe à la photographie, (je crois), rassemblant les premiers clichés des différents photographes de l'époque. Mon cadrage est bon et le toit rouge correspondant au positionnement du village de Sainte Amèlie de l'époque.


Pour 1849 on trouve plusieurs plan "projet", notament un projet de fortification: Papeete entourée de ramparts et de fossés créés par la Papeiti et la Papehaoa et la Vaiami.
(c'est radical, mais plus du tout anarchique, Papeete aurait été carrée, ceinturée d'eau. )

un autre plan, même année, indique la rivière papéete dans la ville de papeéte. (Accents!)
J'ai aussi papieti...

Et badaboum....on trouve aussi un plan relevé pour Bruat, où apparait un autre nom la Vaihii, alors que la rivière Papeiti devient Papeete.

Du coup, j'ai toujours pas de réponse. Je vais me lancer sur les traces des écrits de W. Crooks...
j'ai donc deux nom pour la rivière qui descend la vallée de St Amélie.
On retrouve le nom de Vaihii sur les sites internet de l'histoire de Papeete.
Ce qui ne colle pas, c'est que la carte référencée de 1849 montre moins de développement que celle de 1845...Il y a un hic. Je pense que la carte à peut être fait l'objet d'une communication en 1849 mais datait d'avant le protectorat.  Il n'y a pas de constructions militaires encore et les carrières n'apparaissent pas.
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Recherche à partir des dictionnaires et lexiques.
Premiers dictionnaires
ami,  s. the spawn of crabs, lobsters, &c. [Dav : 469]
ami,  v.n. to be at the point of being dried up, as the bed of a river. [Dav : 470]
hii,  s. a sort of basket to put fruit in for the queen or chief woman. [Dav : 3089]hii,  p.a. dorloter, porter, nourrir un enfant. [Jau :1483] (Hi'i pour Lemaître)
Alors vai hii synonyme de pape ete  si on s’en tient au sens  panier. (Basket)

Mais les cartes dictinguent bien la Papeete.
Ex Papeiti et la Papehaoa. (Egalement nommée Vaihii sur deux autres  plans.)
Lexique de Lemaître
  veut dire jaillir . Peut on l'écrire hii ? si oui alors: Vai hii l'eau qui jaillit.
Et Vai ami l'eau sur le point d'être asséchée. Du fait du caractère intermitant de la rivière selon la saison? et donc qui rejailli par moment...Vai hii
Ce qui n'arrange rien...Cela confirme les primo-approximations, c'est tout!

Le plateau où se trouve le F.U.A.T, foyer d'accueil Protestant porte toujours le nom de Vaihii.
Et c'est bien là que la rivière commence, pour se jeter dans une cascade magnifique, par grosses pluies, pour constituer ensuite avec les autres afluents, la rivière dite de Sainte Amélie.
Au pied de cette cascade avant les travaux de remblais , il y avait une petite maison de brique, aujourd'hui enfouie. (Souvenir d'enfant d'un habitant propriétaire.)
Il reste un muret de pierres taillées. Peut être les restes des canalisations de >Coffyn?
Insertion: Sur le plan de 1893 du cadastre de Papeete, la prise d'eau se fait au dessus de la cascade. Il y a le tracè de la conduite.
Il me rapporte également qu'au niveau des logements de la gendarmerie, il y avait une construction qui servait de lieu de repétition pour la fanfare. J'ai demandé l'autorisation de visiter.
Il y a aussi hihi pour Lemaitre qui se traduit par antenne de crevette et ami de jausen qui veut dire oeuf de crabe, langouste. Ce n'est pas si loin...
A noter que Vai ete, (nom de la place) est synonyme de Pape ete également.
Voici un plan où l'on voit une rivière, provenant de marécage proche de la cathédrale actuelle apparement, à ce niveau là également. Mais plus de trace visible actuelle.
http://anom.archivesnationales.culture.gouv.fr/sdx/ulysse/notice?n=3&id=FR
Plan de Papeïti (Taiti) levé d'après l'ordre de M. Bruat gouverneur […] Janvier 1844.
Légende. Echelle de 1/3000.
janvier 1844
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Auteur :Mariani, Joseph, capitaine du corps Royal d'Etat-major


La Papeava, (notée Papehava) y est clairement représentée jusqu'à Fare ute. Mais au environ du début de prince Hinoï ou du chef Variiaatoa actuel , il y a encore une riviére non nommée...



Et pour conclure avec Bruat, lisons un peu le rapport du sapeur Lecuq qui lui sucèdera. Il  arrive avec  le nouveau gouverneur Lavaud et un bataillon de sapeurs.
www.acoram-acomar-987.net/question_de_tahiti.pdf
Format de fichier: PDF/Adobe Acrobat - Afficher
PAR L. LECUCQ,. CAPITAINE DU GÉNIE. PARIS. LIBRAIRIE MILITAIRE DE BLOT, ...... 50 sapeurs du génie. Au 1 er janvier 1849 : 9 compagnies d'infanterie de ...
On y découvrira que le Commandant Destrémeau, lors du bombardement de Papeete, n'a quasiment fait qu'appliquer une stratégie de défense établie  de longue date.
Les pronostics de developpement économique du capitaine Lecucq se sont révélés faux.
Mais il ne pouvait pas prévoir l'avenir d'une économie mondiale en plein bouleversement. (Explosion du coton américain. Ruée vers l'or...)
Sa statégie militaire fut, elle, parfaitement efficace.



Extrait du site officiel de la ville de Papeete
http://www.abcdaire.netfenua.pf/themes/papeete/

Les successeurs de Bruat, qu’ils s’appellent Lavaud, Bonard, Page ou Bouzet poursuivent cette oeuvre d’aménagement et d’embellissement de la ville.
Des rues sont tracées, perpendiculaires ou parallèles à la mer. La plus animée est sans nul doute la rue de la Petite Pologne, aujourd’hui rue Gauguin.
 Les constructions en bois vieillissent mal et sont petit à petit remplacées par des bâtiments en dur. On utilise le corail qui, chauffé dans des fours, donne une chaux appréciable.
 Enfin on fabrique des briques en plusieurs endroits qui assurent une solidité plus durable aux bâtiments nouveaux ou reconstruits.
De cette époque, il ne reste aujourd’hui pas grand chose : l’hôpital Vaiami, le bâtiment de la Marine et le CESC. (Insertion:  qui se veut être une réplique de cette grande caserne transformée plus tard en bâtiment des travaux publics. Les terrains marécageux sont assainis en particulier de part et d’autre de la Papeete.
La vie, dans cette cité en pleine transformation, est agréable.
Le commerce prospère, les bateaux apprécient les services que leur offre Fare Ute, les quais sont très animés, les entrepôts remplis d’oranges que l’on exporte sur la Californie (1) , et de barils d’huile de baleine.
La population voit, sans regret aucun s’effondrer les anciennes fortifications. (2)
Les magasins regorgent de nouveautés auxquelles les élégantes « demies » ne résistent guère. Le marché est ouvert de 6 heures du matin à 6 heures du soir ; on y trouve des légumes, des fruits, des volailles, du poisson et de la viande de boucherie. Non loin de là, Sosthène Drollet vend de la glace, de la limonade et sa fameuse gelée de goyave !
 Les “Dames de Cluny” en 1857 dirigent l’Ecole publique de filles de Papeete et trois ans plus tard les garçons peuvent suivre les cours dispensés par les Frères de Ploërmel. Les jeunes protestants doivent attendre l’arrivée de pasteurs français.
En 1864, François Atger et Charles Vienot organisent les premières classes. Autant d’écoles, autant de constructions nouvelles !
(Merci à la commune de Papeete pour cette contribution.)

(1) Elle est alors Méxicaine et Moerenhout y sera envoyé comme consul de France, aprés la mise en place du protectorat et ... sa naturalisation. (Il était Belge.)
(2) On  peut voir le mode constructif sur quelques murs encore existant. L'enceinte de l'hôpital, l'enceinte en face la présidence et le mur de la première maison en entrant à St Amèlie, par exemple. C'est d'ailleur le même que celui du four. Une base de gros moellon de pierre de lave, corail(?), des rangées de bloc, taillées de plus en plus réduite et un enduit à la chaux. Les blocs sont façonnés sur leurs faces avant seulement.
Des insertions de tuyauterie de céramique pour la sortie des eaux. Les encadrements de portes et fenêtres et les angles sont en briques. (Ou avec un enduit rouge.)
Il existe sur Anom, une photo d'un pont à Raiatea de 1898.. sur le même mode.

Il y a également plus en amont de la vallée, à l'embranchement du quartier Rey actuel, un petit pont en brique qui semble d'époque et dessert justement la maison familliale d'origine. Maison qui daterai du début du siécle. (Et survolée par les obus de 14.)
Cette maisons est dessinés dans un ouvrage que l'on peut trouver aisement et à un prix trés raisonnable: Fare à Tahiti.
La plupart des maisons les plus anciennes de Tahiti y sont regroupées et dessinées au crayon.
(Beau travail.)

Pour la fabrication de la chaux voir les rubriques sur les péres batisseurs aux Gambier.

Avenue Pouvana, mur face au CESC.



Première maison, à droite, à l'entrée de St Amélie.

Détail du mur sur le coté du four. Mais pourquoi ces fentes?
Pour 'lécoulement des eaux? C'est trés large. Pour aerer un espace derrière? Je n'ai pas trouvé d'entrée. (Mais la pente semble s'être éboulée sur le dessus. )
Le mur d'enceinte de l'ancien hôpital Vaiami.
Un peu plus loin, avec l'enduit.
Les enduits d'origine, d'appuis de fenêtre par exemple, sont souvent rouges.
Il faudra que je trouve la méthode de coloration. peinture, poudre de tuf rouge mélangé à la chaux?

Voir rubrique: les enduits et les liants

J'ai été me promené dans les jardins de l'Assemblée Territoriale.
Le site est en travaux mais tout au fond contre la route et l'ex batiments de RFO, face à la Socredo, il y a toujours la résurgence de la Papeiti.
On y trouve une arcade en moellon rouge, (trés bel exemple d'arche avec cléf de voute), et pierres taillées, un bassin qui donne envie de se baigner tellement l'eau y est claire. (mais avec des carpes multicolores énormes...) Il y a un bon débit et une petite retenue forme un bassin d'environ un métre, au plus profond.
La résurgence est entourée de haut mur de pierres taillées énormes. Ce qui me laisse à penser que la construction est d'époque.
Un sympathique riverain ayant acheter son terrrain vers les années 1960 m'apprend qu'à l'époque le morne avancait quasiment jusqu'à la route. route qui elle même semble avoir été taillée en surplond de la résurgence.
(Au fond de la voute de moëllon, on peut apercevoir un mur bas et une grille...Un passage?)

L'eau s'écoule dans le parc de l'assemblée et disparait pour ressortir au parc de la poste, puis disparait encore pour se jeter dans la rade de l'autre coté de la route. c'est tout ce qui reste de la Papeiti.
Le débit est important. Je me demande si quelqu'un a eu envie de mettre un traceur, (colorant), pour déterminer d'où vient cette eau. pour l'instant je pense que c'est la même eau de la cascade en haut de la vallée et du bras latéral, qui s'infiltre dans les fonds corailliens. Ce qui expliquerait le fonctionnement "intermitant" de la rivière, que je nommerai dorénavant la Papehaoa.


La résurgence de la Papeiti actuelle avec son arcade de moellons rouges.
Au dessus, la route et derrière  le bâtiment de la Socredo. (Non visibles sur la photo.)
 Le mur qui entoure la résurgence. (Avec mon portable pour donner une idée de la dimension et le travail des tailleurs de pierres.) Chaque rangé est légerement décalée, façon pyramide.)

Le bassin avec le petit "barrage" qui s'écoule vers le parc.
Il ne rafraichit plus que les carpes...

Depuis j'ai trouvé le plan de construction d'un de ces murs arrières.
Mur crénelé  au fond du jardin du gouvernement 15 MAI 1862
Base de donnée Ulysse , Anom.
 Il laisse un chemin entre le morne et lui. Il est nommé chemin extérieur et deviendra la rue Dumond d'Urville
C'est le nom actuel, il me semble.


Et hier , 15 janvier, j'apprend la réhabilitation du site par les efforts de M Drollet.
Bravo et maururu roa.

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Quelques pistes à suivre:
Prosper Chauvin et Cadousteau Etienne auraient été liés à  une briqueterie vers 1856, à Hamuta, Pirae, propriété Brémond.
Un autre nom: Adolphe Poroï, lié lui au quartier de l'artillerie/. (Décédé en 1924 à mahina, un 14 juillet.)

A lire:
Ho'o tarahu : le crédit et le commerce en Océanie orientale vers la fin du 19e siècle
Quelques sommes en cours à la fin du siècle pour se réperer et une dette Creusot: 750 f, est-ce la ville ou une personne?


La maison de la reine Marau à Papeete, bâtie en 1844 etait enduite à la chaux. Donc sur briques ou blocs de corail taillés... (voir le site de Tahiti Héritage.)
Depuis la rue, j'ai pu apercevoir des briques dans les sous bassements. J'irai faire un tour.
J'y suis aller, je n'ai pas été reçu...dommage.

Une preuve de briqueterie écrite encore, mais à haamuta.

TAHITIEN
Patrick O'Reilly, Raoul Teissier
Soc. des Océanistes, 1962 - 534 pages
À l'intérieur du livre

TAHITI DE LA PAROLE A L'ECRITURE Par DANIEL MAUER

[PDF]

JOPF_1884_page_00013.pdf

www.archives.gov.pf/afficher_pdf.php?id_doc=/srv/www/...
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commission à M. Vernaudon, pour une nouvelle industrie digne d'encou - ragement (Briqueterie) . Les récompenses partagées, l'honorable fondateur de l ' ...

1 commentaire:

  1. Hello,
    Il y a quelques temps que je n'étais pas venu sur ton blog. Je vois que tu a beaucoup progressé. C'est fort passionnant et avec une documentation bien claire.
    Une petite remarque toutefois, il serait plus agréable de répartir l'ensemble du sur plusieurs pages du blog, pour faciliter sa lecture.
    Olivier Babin
    TAHITI HERITAGE

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